L’ÉGLISE DE TOULOUSE, FAMILLE DE DIEU ENVOYÉE EN MISSION (21/01/2024)

Une lettre pastorale pour le diocèse de Toulouse. Extraits :
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L’Église, Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l’Esprit, prend sa source dans la pensée de Dieu ; Elle est fondée par le Christ et manifestée à la Pentecôte. Elle est l’Épouse du Christ, sa collaboratrice dans la mission. Elle est l’assemblée de ceux qui sont devenus enfants de Dieu par le baptême ; Elle est la Famille de Dieu dont le Chef est le Christ et dont les membres sont reliés par des liens d’amour.
L’Église se reçoit donc d’en haut, de Dieu. Les membres de l’Église sont eux-mêmes re-nés d’en Haut (cf. Jean 3, 3).
C’est pourquoi la première orientation pastorale que je propose est la conversion personnelle et communautaire, autrement dit déployer la grâce sanctifiante reçue au baptême. La sainteté est reçue de Dieu, en germe, dans le baptême ; il revient à chacun, avec l’aide de la grâce sans laquelle nous ne pouvons rien faire, de faire en sorte qu’elle transforme notre être. Les baptisés, pour être d’authentiques enfants de Dieu, se reçoivent de Dieu et sont tournés vers Dieu, à l’imitation du Christ. Ils sont étroitement unis à son Fils Jésus qui n’a fait que la volonté du Père. Le fondement de la conversion est l’écoute, l’écoute de la Parole de Dieu. Nous avons insisté, durant l’assemblée diocésaine sur la place de la Parole de Dieu, qui devrait présider à toutes nos réunions, et à notre vie de prière.
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L’Église n’existe pas pour Elle-même mais pour poursuivre la mission du Christ jusqu’à la fin des temps. Elle est la présence du Christ dans le monde, puisqu’Elle est son Corps. La mission, l’évangélisation, peuvent être comprises comme la continuité de la conversion qui nous centre sur Dieu, nous tourne vers nos frères et soeurs et nous pousse à la rencontre de l’autre, de tout être humain pour lui annoncer la Bonne Nouvelle et lui révéler le visage aimant de Dieu Notre Père.
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En conclusion, le plus urgent pour la transformation pastorale de notre Église diocésaine est la transformation de nos coeurs. Cette transformation s’opère par un travail sur nos relations : à Dieu, aux frères et soeurs, aux « autres », sachant que la qualité de notre relation à Dieu détermine la qualité de notre relation aux autres. Si nos relations sont purifiées et de plus en plus ajustées, l’unité de l’Église sera de plus en plus manifestée comme une Communion missionnaire, pour reprendre l’expression du Pape Saint Jean-Paul II. Car la source de notre être et de notre agir est le même, notre objectif est celui du Christ, notre horizon ultime est le même. Nous formons un seul Corps, avec des membres différents et complémentaires, ordonnés au Christ, liés les uns aux autres, que nous le voulions ou non, envoyés en mission. L’être humain est un être de relation, il est fait pour se donner : « l’homme ne se trouve que dans le don désintéressé de lui-même », dit le Concile Vatican II (Gaudium et Spes, 24). En s’engageant, l’être humain apprend à se connaître et à découvrir le potentiel que Dieu a mis en lui. L’engagement est le secret de la croissance et de la liberté, la vraie, indissociable de la responsabilité. L’engagement est de l’ordre de la gratuité. On ne s’engage pas dans la mission pour faire carrière ou se valoriser ; on est envoyé par le Christ. « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » (Mt 10, 8b). L’Église et le monde ont besoin de personnes qui s’engagent gratuitement pour la gloire de Dieu et le salut de l’humanité. À chacun de nous, et à notre Église diocésaine, de relever le défi !
La lettre pastorale de Monseigneur de Kerimel « L’Église de Toulouse, Famille de Dieu envoyée en mission » est disponible et téléchargeable sur le site du diocèse de Toulouse :
http://toulouse.catholique.fr/Une-lettre-pastorale-pour-le-Diocese-de-Toulouse